Psychothérapie à Toulouse

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Approches systémiques

La personne qui consulte un psychothérapeute ne vient pas seule. Elle vient, symboliquement et psychologiquement, avec le système familial, social, professionnel, etc. auquel elle appartient.

Permettre à la personne de recouvrer la santé psychologique et physiologique suppose prendre en compte l’intégralité de la personne dans son environnement familial, social, professionnel, etc.

De la même manière, le psychothérapeute est d’autant plus efficace qu’il appartient lui-même à un système familial, social, professionnel, etc. sain et stimulant son développement.

Ainsi, la rencontre d’une personne et de son psychothérapeute est également la rencontre de deux systèmes.
 
C’est une des compétences clés du thérapeute que de savoir gérer l’interaction thérapeutique entre les deux systèmes au bénéfice de la personne, en plus de l’interaction thérapeutique entre les personnes.

Que veut dire systémique ?

Un principe essentiel qui préside aux approches systémiques est d'aller au-delà de la logique de la causalité linéaire.
 
Exemple simple de causalité linéaire :  

 
  • J'ai attrapé la grippe parce que j'ai été en contact avec le virus.
  • Un autre type de causalité existe : la causalité systémique, ou circulaire.
     
    Exemple simple de causalité systémique :

     
  • Je suis dans un restaurant bruyant. Pour me faire entendre de mon conjoint, je parle fort. En parlant fort, je contribue au niveau sonore élevé du restaurant et d'autres clients vont eux aussi parler plus fort pour se faire entendre, ce qui va m'inciter à parler encore plus fort.
  • Dans notre culture, nous avons tendance à résoudre des problèmes en en cherchant les causes. Et l'identification des causes peut réellement permettre de résoudre un problème. Mais pas toujours, et l'approche linéaire peut même être contre-productive.
     

    Qu'est-ce que cela change ?

    Les approches systémiques proposent d'observer et d'intervenir différemment sur le problème en développant une approche systémique. En voici quelques exemples :
  • Regarder la causalité comme circulaire, et non pas linéaire
  • Rechercher les éléments invariants du système concerné (le système auquel appartient la personne) pour appréhender sa complexité et apprendre à faire avec
  • Se centrer sur l'objectif et non sur le problème
  • S'intéresser aux interactions entre les personnes, plutôt que chercher d'expliquer les raisons d'un comportement
  • Tenter d’agir sur les relations entre les acteurs plutôt que tenter de changer les personnes
  • Impliquer l'intervenant dans la réalité qu’il observe et co-construit plutôt que de le placer hors de la réalité qu’il observe
  • Notre pratique systémique intègre plusieurs approches

    La Psychologie Systémique et Intégrative® que nous pratiquons s'appuie sur plusieurs courants de la thérapie systémique.
     
    Aux fondements des approches systémiques est la théorie générale des systèmes développée par Ludwig von Bertalanffy, biologiste autrichien, qui la développe à partir de 1937. Ludwig von Bertalanffy fonde des principes clés des approches systémiques tel que la totalité (le tout est plus que la somme des parties), la non-sommativité, la qualité émergente, l'équifinalité…
     
    La cybernétique (étude des systèmes sous l'angle de la communication), sous l'impulsion de Norbert Wiener, développe le principe de la boucle de rétroaction et l'homéostasie (William Ross Ashby).
     
    La cybernétique de second ordre, avec Heinz von Foerster, Maturana, Varela… complète la première cybernétique en s'intéressant au système observant.
     
    La thérapie familiale, initialement développée par Nathan Ackerman, est une pratique thérapeutique qui envisage les symptômes de l’un des membres de la famille ou du couple, en rapport avec la souffrance de tous, et qui travaille sur le décodage des interactions verbales et émotionnelles du groupe, et sur la communication.
     
    L’École de Palo Alto est peut-être la plus connue des approches systémiques. Dans cette école, la "thérapie familiale systémique » est apparue au début des années 60, sous l’impulsion de Gregory Bateson. Anthropologue de formation, il découvre la systémique et la cybernétique. Il décide alors d’adapter ces démarches scientifiques aux sciences sociales. Il est progressivement rejoint par d'autres. Adapté à la communication, au coaching ou à la thérapie, le modèle de Palo Alto propose des outils systémiques et stratégiques puissants d’évolution ou de changement, dans un contexte où tout est communication, en agissant sur les interactions, c’est-à-dire sur la structure agissante du rapport de l’être humain avec lui-même, les autres et le monde qui l’entoure.
     
    L'approche de la stratégie communicationnelle : il s’agit de la communication dans le système (famille, couple…), efficace ou non, pathologique ou saine. Si la communication est mauvaise, on ne peut rien faire, car c'est le véhicule de tout le reste. Un système pathologique étant résistant, des stratégies sont nécessaires pour dépasser ces résistances.
     
    Dans l'approche fonctionnelle, tout symptôme a une fonction. Le but est de comprendre cette fonction, fonction légitime qu'il faut comprendre. Une forme d'expression inadéquate, indique un message important à dégager. Par exemple, une fugue a un sens, une fonction légitime, un objectif. L'approche fonctionnelle vise à aider la famille à trouver une manière plus adéquate de répondre au besoin sous-jacent.
     
    L'approche comportementale s'intéresse aux interactions dans la famille avec une vision comportementaliste : comprendre ce qui renforce des comportements adéquats on non dans la famille, identification de « séquences interactionnelles », repérage et compréhension de ce qui les renforce, apprentissage à renforcer ce qui est adéquat et à ne pas renforcer ce qui est inadéquat. C'est un comportementalisme appliqué à toute la famille.
     
    L'approche structurale de Salvador Minuchin s'intéresse à la structure du système (famille, couple, groupe…). Une famille fonctionne comme un tout, une structure (système et non-système familial), et comprend des sous-systèmes : les parents (couple), les enfants, par sexe, etc. Tout sous-système stable est nocif à la famille et à son fonctionnement. Se posent les questions de la distribution des pouvoirs dans une famille, un système, des coalitions, bonnes ou mauvaises, de la perméabilité du système, de son ouverture sur l'extérieur.